Crèmes intimes: de vraies amies ?

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Devenues produits de commerce incontournables des rayons de parapharmacie et magasins spécialisés, sans compter les nombreux sites Internet qui en vantent leur usage, utiliser une crème intime, en cas de besoin, constitue désormais un conseil émanant des plus éminents spécialistes.

Effet de mode, véritable besoin justement, produits bénéfiques pour la santé du corps, allons voir d'un peu plus près pour quelles raisons ces crèmes intimes trônent dans bon nombre de salles de bains.

Une hygiène intime délicate :

• En premier lieu, la zone intime féminine est fragile et sensible, très vite perturbée à la fois par l'utilisation de lingerie synthétique, couplée à des variations hormonales(puberté, grossesse, ménopause) , sans parler du stress ou de la prise de certains médicaments: un véritable microbiome qu'il convient de maintenir à un juste équilibre. En effet, cette flore vaginale, d'un pH inférieur à 7 et donc acide, permet de préserver le corps de la femme à la fois des infections ainsi que des inconforts intimes : un lieu de cohabitation où vivent des milliers de bactéries, véritables barrières protectrices naturelles contre les germes de l'extérieur et qui préservent ainsi des infections urinaires ou mycoses vaginales.
• Or, cette fragile barrière peut, en premier lieu, être très vite perturbée lieu par un lavage inadéquat de la vulve et de sa partie externe, celles-ci demandant un nettoyage quotidien du fait de sa proximité avec les orifices urinaires et les replis, sièges possibles de transpiration et de macération.
• Une toilette intime douce suppose de plus de se laver en surface, de façon non invasive, ceci afin de préserver le mieux possible la muqueuse vaginale.
• Le recours au gant de toilette doit être évité même s'il est d'une matière douce car il représente un véritable nid à bactéries, sans oublier les réactions allergiques potentielles dues à la lessive utilisée pour le laver : la toilette à mains nues préalablement savonnées et rincées reste une bonne vieille méthode.

Un produit bien adapté: lequel?

• Le lavage quotidien ne suffit pas car encore convient il d'utiliser un savon le plus doux possible qui, tout en nettoyant, va également protéger le film lipidique, condition sine qua non pour respecter la lubrification naturelle. En effet, un savon agressif ou irritant risque d'assécher la muqueuse, modifier le pH et ouvrir ainsi la porte aux bactéries pathogènes comme le célèbre Candida Albican ou Escherichia Coli pour ne citer que les plus fréquentes.
• Les crèmes, les gels lavants peuvent tout à fait se substituer au savon, à condition en premier lieu de ne pas contenir des antiseptiques susceptibles de détruire les bonnes bactéries, tout en étant dépourvues de colorants ou de produits allergisants, ceci afin de préserver un écosystème des plus fragiles. De plus, leur pH doit se situer entre 5 et 7, ceci afin de respect le pH physiologique de cette partie du corps.
• Certains savons dits doux vantent parfois leurs mérites autour d'une action antibactérienne : c'est oublier que cette flore vaginale a besoin des bactéries, les « bonnes » afin de pouvoir bien fonctionner. Ceux-ci appliqués trop régulièrement pourraient alors altérer ce délicat équilibre.

Le recours à une crème intime:

• Ces conseils, ces choix,même s'ils sont respectés, ne suffisent pas toujours car cette partie intime peut très vite être perturbée, avec son lot de démangeaisons et d'irritations en tout genre : les crèmes intimes trouvent ici toute leur place, à condition toutefois de bien savoir lire les étiquettes.
• Certains produits n'hésitent pas à y inclure des substances dérivées du pétrole, d'origine chimique pas toujours très lisibles ou faciles à décoder, de plantes dites « naturelles », sans en préciser toutefois le pourcentage de principes actifs retenu : une crème reste composée en majorité d'eau, ne l'oublions pas !
• En cas de problèmes de démangeaisons, d'irritations, même si de nos jours certaines crèmes commercialisées apportent un réel soulagement, il conviendrait d'aborder parfois le problème de façon plus holistique et d'envisager un traitement de fond surtout pour des problèmes à répétition : le corps est constitué de nombreux microbiomes en relation les uns avec les autres....